Diversity and dynamics of eco-units in the biological reserves of the Fontainebleau Forest (France): Contribution of soil biology to a functional approach

Beech integral biological reserves of the Fontainebleau forest (France) display varied site conditions due to geomorphological heterogeneity and to interactions between biological components of the ecosystem. Taking examples in shifts observed in plant communities following gap opening, the authors show that, as Oldeman viewed it, tree-fall gaps seem to be the driving force in sylvigenesis as well as a source of spatial biodiversity. Studies carried out on macromorphological features of humus profiles and on the behaviour of soil invertebrate communities (Lumbricidae and Nematoda) pointed out two key aspects of forest functioning. First, the renewal of the forest ecosystem is linked to the dynamics of humus forms and of soil animal functional groups, featuring the regeneration of trees. Second, tree-fall gaps are places where the forest ecosystem is destabilized and thereafter may renew itself or on the contrary may evolve towards another ecosystem, showing either a co-adaptation between the sylvigenetic and the edaphic cycle, or a discordance between these two cycles. These two aspects (co-adaptation and discordance), important from the point of view of fundamental ecology and forest management, suggest a need for further field research.

Résumé

La hêtraie des réserves biologiques intégrales de la forêt de Fontainebleau offre des situations naturelles variées en fonction de l'hétérogénéité géomorphologique et des interactions entre les composantes biologiques de l'écosystème. Prenant comme exemple l'évolution des associations végétales au sein des clairières, les auteurs montrent que, selon la conception d'Oldeman, le chablis apparaît comme l'élément moteur de la sylvigénèse et un facteur important de biodiversit é spatiale. Des études portant sur la caractérisation macromorphologique des profils d'humus et le comportement des peuplements d 'invertébrés du sol (Lumbricidae, Nematoda) mettent en avant deux points importants pour le fonctionnement de l'écosysteme forestier. Premièrement, le renouvellement de l'écosystème est associé à la dynamique des humus et des groupes fonctionnels de la pédofaune, façonnant ainsi la niche de régénération. Deuxièmement, les clairières apparaissent comme une zone de rupture de l'écosystème forestier pouvant lui permettre, soit de se renouveler, soit d'évoluer vers un autre écosystème, montrant ainsi soit une co-adaptation entre le cycle sylvigénétique et le cycle édaphique, soit une discordance entre ces deux cycles. Cette approche fonctionnelle par le biais de la biologie des sols suggère une réflexion touchant autant l'écologie fondamentale que la gestion forestière.