Abstract: | Des travaux antérieurs ayant permis de démontrer que des souches non pathogènes de Fusarium sont impliquèes dans les mécanismes de résistance des sols aux fusarioses, nous avons tenté d'utiliser des souches de Fusarium sélectionnées pour lutter contre ces maladies. Les bons résultats obtenus en conditions expérimentales nous ont conduits à mettre en place un réseau d'expérimentation en conditions normales de culture dans des serres de production de tomates et de melons. Le premier problème à résoudre est celui de la production massive d'inoculum, de sa conservation et de son introduction dans les sols et substrats de cultures. La production de l'inoculum est réalisée en fermenteur, les propagules produites soni récupérées par filtration et mélangées avec du talc, support inerte qui après avoir été séché assure la conservation et la distribution de cet inoculum dans des conditions satisfaisantes. Les quantités d'inoculum produites en 1985–86 ont permis de réaliser plusieurs essais de lutte dans des conditions normales de production. L'inoculum protecteur est apporté, soit dans les substrats de culture hors sol au moment de leur ensachage, soit dans les sols en place, immédiatement après leur désinfection au bromure de méthyle. L'installation de la souche protectrice est suivie régulièrement grace à des analyses microbiologiques et la gravité de la maladie est notée régulièrement en cours de culture. Les résultats enregistrés en 1986, variables d'une situation à l'autre, ne permettent pas de porter un jugement définif sur l'intéret de ce procédé de lutte. Ils sont cependant intéressants et permettent d'organiser sur des bases plus solides notre campagne d'expérimentation 1986–87. |