Problèmes relatifs à la formulation des pesticides pour les pulvérisations à ultra-bas volume

Après une étude des différents facteurs qui influent sur la mise au point de bonnes formulations ULV de pesticides, l'auteur souligne l'importance du choix judicieux des supports huileux et de l'incorporation des matières actives, et met en garde contre les aléas des formulations « sur place >>. L'emploi de pulvérisateurs capables de produire des gouttelettes de dimension bien définie s'impose également.     

Note sur la lutte contre Dacus oleae (Gmel.) au moyen de pulvérisations d'appâts à bas et ultra-bas volume

L'étude des données de trois années de recherches expérimentales (1967, 1968, 1969) sur la lutte préventive aérienne contre Dacus au moyen de pulvérisations d'appâts à ultra-bas volume et de pulvérisations habituelles à bas volume permet de comparer l'efficacité des deux méthodes. L'évaluation effectuée au moyen de méthodes directes et indirectes (répartition des gouttelettes, attaque subie par le fruit de l'olivier, pièges, abattages sur collecteurs) fait ressortir qu'il n'y a pas de différence d'efficacité statistiquement significative entre les deux modes de traitement. Il est estimé opportun de poursuivre des résultats expérimentaux dans des conditions de forte attaque.     

Lutte contre la mouche de l'olive par pulvérisations aériennes à ultra-bas volume d'appâts concentrés

La comparaison qui a été effectuée dans la lutte contre la mouche de l'olive entre l'application par voie aérienne d'appâts empoisonnés en formulation ULV et du type normal a permis de constarer que l'efficacité avait été la même dans les deux cas et qu'il n'y avait pas de différences significatives entre les deux procédés.     

Emploi de malathion associéà des appâts en pulvérisation aérienne à volume ultra-bas dans la lutte contre la mouche de l'olive (Dacus oleae Gmel.) à Chypre

Des pulvérisations à l'aide d'insecticides et d'appâts à raison de 1 1/ha (0,2 1 de Malathion ULV 96%+ 0,8 1 d'appât de protéine hydrolysée Atropaz) ont donné de bons résultats contre la mouche de l'olive et la teigne, mais le charançon n'a été qu'à peine touché. Les applications à volume ultra-bas ont été nettement plus économiques et ont permis de traiter de plus grandes superficies.     

La lutte contre les insectes forestiers au moyen de pulvérisations à ultra-bas volume (ULV)

La pulvérisation à ultra-bas volume de formulations spéciales de concentrés d'insecticides, à partir d'atomiseurs ou d'avions et hélicoptères équipés de buses spéciales ou d'éléments rotatifs, présente de nombreux avantages d'ordre économique qui sont spécialement appréciés en sylviculture. De 1967 à 1969 des essais de lutte à l'aide de concentrés ULV de malathion, de diméthoate et de bromophoséthyle ont permis d'obtenir de bons résultats; des pulvérisateurs portatifs à moteur ont été employés ainsi qu'un hélicoptère pour l'épandage du malathion à 1.500 cm²/ha contre les larves de Coleophora laricella (Hb.).     

Possibilités d'application de traitements préventifs contre les ravageurs au moyen de pulvérisations à ultra-bas volume

Pour le « pest management >>, l'envergure des opérations de lutte doit se fonder sur les caractéristiques du problème et notamment sur l'importance numérique des populations d'insectes à combattre et sur leur mobilité. La lutte anti-acridienne et celle qui est pratiquée contre la mouche tsé-tsé sont exposées à titre d'exemple. En outre, la lutte synchronisée contre des ravageurs du riz à Java, basée sur une étude préalable de la situation concernant des milliers d'hectares, a permis d'enregistrer des résultats bien supérieurs à ceux que l'on aurait pu obtenir en procédant aux essais habituels sur parcelles expérimentales. L'intérêt des pulvérisations à volume ultra-bas est qu'elles permettent d'effectuer des applications d'insecticides synchronisées à l'échelle que requiert la situation en cause.     

Commentaires sur les apparells et les techniques à l'usage des applications à bas et ultra-bas volume

Après avoir souligné l'influence de la dimension des gouttelettes sur l'efficacité des traitements ULV, l'auteur passe en revue les appareils appropriés en comparant leurs performances. Pour pouvoir convenir aux opérations ULV, l'équipement d'épandage aérien doit parfois être modifié et les techniques d'application doivent âtre adoptées aux besoins spéciaux.     

Application de pesticides à bas et ultra-bas volume en Yougoslavie

Les considérations d'ordre économique sont la principale raison qui a orienté l'Aviation agricole de la JAT à introduire dans la pratique l'application de pesticides à bas et ultra-bas volume en équipant les avions d'appareils rotatifs « micronair >> et « turbair>>. Cette technique a été mise au point au cours des deux dernières années et dès maintenant elle va être mise en pratique en agriculture, en sylviculture et pour la protection de la santé publique.
L'application d'insecticides à ultra-bas volume (ULV) sera faite surtout pour protéger la betterave à sucre contre les noctuelles (Noctuidae), Bothynoderes punctiventris Germ., et les pucerons (Aphididae), pour combattre Eurygaster spp., Lema spp. , ainsi qu'un certain nombre de ravageurs des plantes forestières, notamment Lymantria dispar L., enfin pour lutter contre les moustiques. L'application de fongicides à bas volume (LV) est pour l'instant limitée essentiellement au traitement de la vigne contre le mildiou et de la betterave à sucre contre Cercospora , et aux besoins de l'arboriculture.     

Emploi de formules à base de Cidial et de Rogor dans le traitement à ultra-bas volume par hélicoptère

Lorsque les différents problèmes techniques inhérents aux applications ULV par hélicoptères furent résolus, il a été possible d'introduire les traitements insecticides sur le plan pratique. Le Rogor L 30 (diméthoate) s'est révélé efficace contre Dacus oleae Gmel. et le Cidial 50 L (phenthoate) contre les moustiques. Les résultats obtenus à l'aide du Cidial contre Thaumetopoea pityocampa Schiff. sont considérés et les investigations portent également sur les possibilités d'appliquer les fongicides en ULV sur la vigne, les peupliers, le tabac et les betteraves.     

Recherches sur l'existence et la distribution des souches de Botrytis cinerea résistantes à la vinchlozoline, à l'iprodione et à la procymidone1

Dans des parcelles d'essais à Bernkastel (RFA), où les fongicides à base d'imides cycliques étaient en expérimentation depuis cinq ans, une résistance adaptive du champignon Botrytis cinerea aux botryticides de ce groupe a été constatée.     

Détection de deux pathotypes d'Erwinia causant la maladie de la pourriture molle sur la betterave à sucre dans la plaine du Gharb au Maroc

L'année 2001 a été caractérisée par l'apparition pour la première fois, chez la betterave sucrière de la plaine du Gharb (Maroc), de bactéries causant la maladie dite pourriture molle. Ces bactéries ont été isolées sur des racines dont la pourriture est généralisée. Leur pouvoir pathogène a été déterminé par inoculation des feuilles de tabac, des tranches de carotte et de pomme de terre . L'utilisation du test ELISA direct (méthode sandwich) à permis pour la première fois l'identification des deux bactéries, Erwinia carotovora subsp. atroseptica et Erwinia chrysanthemi , dans 31% des échantillons pathogènes provenant des 3 zones productrices de la betterave à sucre dans la plaine du Gharb.     

Etude coopérative EWRS: la détermination du potentiel semencier: II—estimation de la précision relative sur la moyenne à partir de composites

Des simulations d'échantillonnage ont été realisées sur des données provenant d'une expérimentation commune du groupe de travail EWRS ‘Potentiels semenciers des sols agricoles’. Cinq parcelles agricoles ont été choisies et leurs stocks semenciers analyses. Une étude par simulation de la relation liant la précision relative et le nombre de prélèvements regroupés en composites a montre (1) que l'hypothfèse de normalité des distributions des moyennes spécifiques n'est réalisée que pour environ 30% des séries lorsque le nombre de prélèvements est égal a 30 et pour 75% des séries lorsque ce nombre est de 150; (2) que la précision relative est fonction d'une part de la taille du composite (nombre de prelevements) et d'autre part du nombre moyen de semences par prélévement; (3) I'existence d'une relation de type exponentiel liant la précision relative et le nombre moyen de semences par prélevement sur les différentes parcelles expérimentales. EWRS collaborative study of seed bank estimation, II. Estimation of the relative accuracy of the mean using the compound sample procedures Sampling simulations were made using the data from a joint experiment of the EWRS working group ‘Seed banks of agricultural land’. Five agricultural plots were selected and the seed banks analysed. A simulation study of the relationship between the relative accuracy and the size of the compound sample (number of soil cores) showed (1) that the hypothesis of normality of the distribution of the species means was true for only about 30% of the sets when the compound sample size was 30 and for about 75% of the sets when the size was 150, (2) that the relative accuracy was dependent partly on the size of the compound sample and partly on the mean number of seeds per soil core, and (3) that there was an exponential relationship between relative accuracy and the mean number of seeds per soil core for the various experimental plots. EWRS-Ringsversuch zur Bestimmung der Samenbank im Boden. II. Schatzung der re-lativen Treffsicherheit des Mittelwerts von Sammelproben Mit Datenmaterial aus einem Ringversuch der EWRS-Arbeitsgruppe ‘Samenbank land-wirtschaftlich genutzter Boden’ wurden Pro-bennahme-Simulationen vorgenommen. Dazu wurden 5 Felder ausgewahlt und deren Samenvorrat analysiert. Eine Simulations-Studie über die Beziehung zwischen der relativen Treffsicherheit und der Sammel-probengröße (Anzahl der Bodenproben) ergab zum einen, daß die Hypothese der Normalverteilung der Mittelwerte von Arten nur in etwa 30% der Datensätze bei einer Sammelproben-größe von 30 und in etwa 75% bei einer Sammelprobengröße von 150 zutraf. Zum anderen hing die relative Treffsicherheit teils von der Größe der Sammelproben, teils von der mittleren Samenzahl pro Bodenprobe ab. Drittens bestand für die einzelnen Versuchsflächen eine exponentielle Beziehung zwischen der relativen Treffsicherheit und der mittleren Samenzahl pro Bodenprobe.     

Détection du virus causant la maladie dite yellow leaf syndrome (YLS) sur la culture de la canne à sucre au Maroc

La détection au Maroc d'une nouvelle maladie dite syndrome de jaunissement de feuilles ou yellow leaf syndrome (YLS) sur les cultivars de canne à sucre libérés contre Ustilago scitaminea met la canne à sucre face à un nouveau défi qui nécessite une autre approche dans la stratégie de lutte. Cette approche doit impérativement permettre d'éviter des situations alarmantes enregistrées dans d'autres pays tels que le Brésil ou les Etats-Unis (Hawaii) où le YLS a causé des dégâts sévères aussi bien au niveau du rendement qu'au niveau de la qualité technologique et du sucre extractible.     

Première apparition de Sipha flava (Homoptera, Aphididae) sur la canne à sucre au Maroc

Depuis l'introduction de la canne à sucre au Maroc dans les années 70, les ravageurs rencontrés sur cette culture étaient jusqu'à présent tous considérés d'importance mineure, à l'exception de la sésamie ( Sesamia nonagrioides ) qui peut occasionnellement causer des dégâts par ses infestations sporadiques et irrégulières. Mais avec l'identification en Novembre 2006 d'un nouveau puceron de couleur jaunâtre connu sous le nom de Sipha flava, la situation pourrait devenir plus qu'alarmante. En effet, S. flava est particulièrement nuisible pour la canne à sucre, pouvant provoquer un jaunissement voire même un dépérissement des plants attaqués. Le puceron a déjà colonisé pratiquement toutes les variétés performantes de canne à sucre dans les deux périmètres de cultures irriguées (Gharb et Loukkos). Son identification au Maroc fait de son apparition une première sur le continent africain car il était auparavant strictement confiné au continent américain.     

La detection et le dosage des herbicides à l'aide des chlorelles: recherches sur les conditions expérimentales optimales et application à l'analyse de plusieurs herbicides

The detection and estimatinn of herbicidés uith ihe aid of Chtorelta: investigation of optimum conditions and iheir applicalion to the analysis of several herbicides The use of a uniform culture of Chlorella as yn inoculum at a given density under known conditions of temperature, light and nutrition in a gaseous mixture has allowed an improvement in the technique and given highly reproducible results. Tests with atrazine have shown that it can be detected at a dose or 0.012 ppm and estimated to an accuracy of 0.04 ppm. Other herbicides have been tested and their sensitivity was found to be in lhe following descending order: lerbutryne > lenacil = isoproturon > atrazine > chlortoluron > methabenzthiazuron = metoxuron.     

Importance de la maladie du charbon causée par Ustilago scitaminea sur canne à sucre dans la plaine du Gharb (Maroc)

L'apparition de la maladie du charbon sur la canne à sucre marocaine en 1993 a coïncidé avec la prédominance dans cette culture des génotypes particulièrement sensibles. Une grande épidémie s'est alors déclenchée dans l'un des deux principaux périmètres du royaume. Les infections se sont étendues en un laps de temps assez court sur toutes les superficies cultivées. Ce n'est que vers l'année 1999 qu'une première régression de la propagation de la maladie est enregistrée. Cela est le fruit de la libération de nouveaux cultivars résistants issus des essais de sélection menés par le Centre Technique des Cultures Sucrières (CTCS), principal organisme chargé de la promotion de la canne à sucre dans le pays. Le présent article retrace la dernière situation des infections par localité, cultivar et degré d'infection telle qu'elle a été déterminée suite à des prospections de grande envergure menées par toute la profession à travers le périmètre du Gharb.     

Adaptation progressive à la luzerne d'un isolat de Verticillium dahliae, originaire de la tomate

Un isolat de Verticillium dahliae provenant de la tomate s'est montré apte à vivre en parasite aux dépens de la luzerne connue par être attaquée uniquement par Verticillium alboatrum. Cette aptitude parasitaire ne s'accompagne d'aucune manifestation pathologique à la première inoculation. Des passages successifs de cet isolat chez la luzerne ont conduit à des lignées d'aptitudes parasitaire et pathogène nouvelles. Une réduction graduelle de son pouvoir pathogène à l'encontre de son hôte d'origine a été observée contrairement aux aptitudes parasitaires qui se sont maintenues. Les passages successifs sur la luzerne ont également entraîné des variations morphologiques qui ont touché la croissance radiale, le taux de sporulation et la forme de résistance. Des hypothèses sur la nature de ces variations sont proposées et les conséquences agronomiques de ces phénomènes sont discutées.     

Apparition de souches de Botrytis cinerea résistantes à la vinchlozoline, à l'iprodione et à la procymidone dans les vignobles du canton de Genève1

A la suite de la mise en évidence, en 1977 en France, de souches de Botrytis cinerea résistantes aux dicarboximides (imides cycliques), nous avons été attentifs à l'apparition éventuelle d'une baisse d'efficacité de ces produits dans les vignobles suisses. Les premiers cas de résistance du champignon de la pourriture grise sont apparus en automne 1980 dans quelques parcelles du vignoble du canton de Genève. La pourriture s'est développée dans les exploitations où le nombre de traitements spécifiques anti-botrytis (vichlozoline essentiellement) a été exagérément élevé ces dernières années (cinq traitements, et parfois même six en 1980). Presque toutes les souches de B. cinerea , isolées à partir de grappes atteintes provenant de ces parcelles, ont montre une résistance à ces fongicides, par comparaison avec des souches sensibles conservées en collection depuis plusieurs années. Nous n'avons pas isolé de souches résistantes aux dicarboximides et sensibles aux benzimidazples; en revanche, le contraire s'est révélé possible. La croissance des souches résistantes n'a pas été freinée sur des milieux de culture contenant 1 ppm de dicarboximide, alors que les souches sensibles montraient déjà une inhibition nette. La concentration de 10 ppm a été suffisante pour permettre encore la croissance des souches résistantes et inhiber complètement les souches sensibles.