Signification de l'étude qualitative et quantitative des champignons phytopathogènes telluriques

L'importance de la détermination précise des champignons phytopathogènes actifs dans le sol est rappelée. La nécessité de réaliser des inoculations pour déterminer les formes spéciales et les races de Fusarium oxysporum (Schlecht.) Sn. et H. responsables de trachéomycoses est prise comme exemple. Des recherches sur le mode d'action de ces champignons vis-à-vis des plantes et sur leur comportement dans le sol en fonction des facteurs de l'environnement doivent également être développées.
Les études quantitatives sur Ies populations de champignons phytopathogènes existant dans le sol peuvent permettre de mieux déterminer si ces champignons sont présents ou non dans un sol donné (détection), d'étudier la dynamique de leurs populations en fonction des facteurs du milieu (écologie) et d'établir s'il existe des corrélations entre les quantités de germes et la gravité des mabdies. De nombreux facteurs encore insuffisamment connus entrent en jeu, mais ces études ont permis de prendre conscience de l'importance de certains d'entre eux et elles aboutiront à la découverte de nouvelles méthodes de lutte reposant sur des bases biologiques précises.     

Détection du sugarcane bacilliform badnavirus au Maroc par le test du Western blotting

Depuis la découverte du sugarcane bacilliform badnavirus (SCBV) au Maroc, plusieurs études ont été réalisées au niveau du Centre Technique des Cultures Sucrières en collaboration avec l'Université de Minnesota (US) afin d'améliorer son niveau de détection et renforcer les mesures de contrôle aussi bien au niveau de la grande culture qu'au niveau de la quarantaine. L'étude présentée dans cet article montre la possibilité de détecter le SCBV par la technique du Western blotting et permet aussi la comparaison entre les résultats de cette technique et ceux de l'ELISA.     

Méligèthes du colza: Evolution et gestion des résistances aux pyréthrinoïdes en France et recommandations pour gérer le risque

Cet article est la reproduction de la note de synthèse INRA, CETIOM, Service de la protection des végétaux sur le contrôle des méligèthes du colza, note élaborée pour illustrer l'année 2007 et préparer 2008. Il rappelle l'évolution des dégâts de l'insecte et des phénomènes de résistance depuis 1999, date de leur caractérisation. Il liste les facteurs considérés comme importants pour l'évolution des dégâts et de la résistance dans les conditions françaises. L'importance de la réduction des traitements insecticides est soulignée, notamment au travers de l'utilisation des seuils. Les perspectives pour voir émerger d'autres moyens de gestion du risque sont abordées dans la seconde partie notamment au travers des plantes pièges. L'ensemble de ces travaux est consigné dans la présente note, assorti de recommandations pour la gestion des phénomènes de résistance dans le contexte français.     

Echanges intercontinentaux de peupliers destinés àľamélioration: point de vue ďun pathologiste européen

Une liste de champignons présumés pathogénes pour le peuplier, et qui n'ont pas encore été détectés en Europe, a été dressée. En dépit des erreurs et omissions toujours possibles, cette liste met en lumière les risques potentiels ďintroduction de parasites. II est suggéréďimporter les peupliers de préférence àľétat de semences ou de cultures in vitro lorsqu'on désire du matériel cloné. Si néanmoins des boutures sont introduites, elles devraient être placées en serre de quarantaine et seules les pousses apparemment saines qui en résultent seraient retenues pour la multiplication par bouturage herbacé alors que la bouture originale serait détruite. Les plants issus de semis ou de bouturage devraient être installés ensuite dans une pépinière prévue pour cet usage, située hors des régions populicoles et soumise àľinspection phytosanitaire. II est nécessaire ďengager une coopération internationale pour aboutir à une définition commune des races de rouille et des clones qui pourraient servir de plantes-pièges.     

La situation réelle en matière d'évaluation des pertes de récoltes

Après un bref exposé historique portant sur les 100 dernières annèes, il est fait état des trois éléments intervenant dans l'estimation des pertes de récoltes, à savoir: détection de la présence de l'organisme nuisible, mesure de l'incidence ou de l'intensité de ses attaques et évaluation des réactions de la plante-hôte. Une justification objective des interventions antiparasitaires d'envergure est demandée par les milieux politiques et économiques, tandis que les recherches se poursuivent sur les possibilités d'assurer des gains de production par une lutte efficace; l'accent est mis sur l'importance des prévisions indiquant la nécessité de tels traitements. II importe de bien définir les buts des évaluations envisagées afin de profiter au maximum des économies que permettent de réaliser les méthodes modernes de statistique.     

Bilan de 9 ans de suivis des déprédations de Hamsters communs (Cricetus cricetus) sur les cultures alsaciennes

En France, le hamster commun ( Cricetus cricetus ) n'est présent que dans la plaine du Rhin. Classé nuisible jusqu'en 1993 en raison des dommages qu'il causait aux cultures, il est aujourd'hui menacé de disparition dans l'ouest de l'Europe. Il fait l'objet d'un programme de conservation à la demande du Ministère de l'Environnement depuis 1998. En raison des déprédations que quelques individus peuvent causer au printemps dans les cultures spécialisées, C. cricetus entre en conflit avec les exploitants agricoles. Pour éviter des destructions illicites, une procédure de constats de dommages a été mise en place dès 1998. Elle aboutit à la capture des animaux en cause ou à une compensation financière correspondant au manque à gagner à la récolte. En 9 ans, 48 exploitants alsaciens ont fait appel à cette procédure. 107 constats ont été dressés pour 270 terriers et 49 animaux ont été capturés et déplacés. Enfin, les dommages liés à la présence de 126 terriers ont été indemnisés pour une valeur totale d'environ 8100 EUR. Cet article met en évidence que les déprédations causées par C. cricetus s'effectuent principalement en mai, pendant une dizaine de jours, sur 3 cantons. Les campagnes d'information et la prise en compte des dommages ont contribuéà faire accepter l'espèce par la majeure partie des exploitants agricoles. Pour que cette tendance perdure, il est impératif de maintenir le système existant, mais aussi de restaurer l'habitat de l'espèce et de sensibiliser les exploitants à l'importance de ce petit rongeur alsacien.     

La résistance de Botrytis cinerea aux benzimidazoles et aux imides cycliques: situation dans les vignobles alsaciens, bordelais et champenois1

Dans les vignobles alsaciens, bordelais et champenois des experimentations sont entreprises pour suivre l'évolution des phénomènes de résistance de Botrytis cinerea aux fongicides. Dans le cas des benzimidazoles (bénomyl, carbendazime, méthylthio-phanate), toutes les souches présentent un haut niveau de résistance et en 1980 leur fréquence moyenne était de 63 %. Ceci implique que le réemploi des benzimidazoles est improbable dans un proche avenir. Avec les imides cycliques (iprodione, procymidone et vinchlozoline) la situation est moins critique car il n'y a pas d'inefficacité notoire, bien que des souches résistantes soient présentes dans la nature. Ceci peut s'expliquer par le fait que les niveaux de résistance sont bas; cependant des souches hautement résistantes sont décelées et dans l'avenir il faudra surveiller leur évolution.     

Epidémiologic de ia pourriture grise1

L'épidémiologie de la pourriture grise est la résultante des relations d'interdépendance de Botrytis cinerea et de la vigne, influencées à chaque instant par un environnement de facteurs biotiques et abiotiques. Concernant le parasite, le fait épidémiologique important à rapporter est la dissémination des conidies. Chez la vigne, sont prises en considération la réceptivité de la plante liée aux bases nutritives exploitées par le champignon, la sensibilityé propre des cépages et certaines modalités culturales. Les facteurs de l'environnement qui interviennent dans le développement des épidémies sont la nature et le régime hydrique des sols, les composantes du climat, mais aussi la présence de certains ravageurs (tordeuses de la grappe) et maladies cryptogamiques. L'utilisation intégrée des connaissances acquises en épidémiologic de la pourriture grise porte déjàà un niveau satisfaisant la protection du vignoble vis-à-vis de cette maladie.     

Etude du développement de Sesamia nonagrioides et établissement de modèles pour la prévision de ses populations dans la nature1

Dans cette étude, nous avons essayé de préciser l'effet des températures constantes et variables sur le développement de Sesamia nonagrioides. Les seuils thermiques inferieurs pour le développement normal de cet insecte ont également été déterminés. La connaissance de ces seuils pour les différents stades de la sésamie a permis le calcul de la somme des températures en degrés-jours nécessaires pour son développement. Ces calculs ont été effectués selon la loi de la constante thermique: K = Y (T - C). Cette somme est de l'ordre de 590 dj elle varie légèrement en présence de températures ambiantes basses ou élevées. La connaissance des dates de sortie des adultes (pièges lumineux) et des sommes thermiques nécessaires au développement des différents stades de la sésamie permet à tout moment de suivre 1'évolution des populations de cet insecte dans la nature.     

Recherche des bactérioses de la pomme de terre dans le littoral algérois

Une recherche des bactérioses de la pomme de terre de consommation a été entreprise en Algérie. Les prospections dans le littoral algérois et les analyses des plants et tubercules par des moyens de diagnostic adéquats nous ont permis de confirmer, pour la premiere fois, la présence de deux bactérioses potentiellement graves: la pourriture annulaire due à Clavibacter michiganensis ssp. sepedonicus et la jambe noire due à Erwinia carotovora ssp. alroseptica. En revanche, aucun cas de Pseudomonas solanacearum n'a été dépisté.     

Efficacité de quelques fongicides cupriques à l'égard de Spilocaea oleagina

Spilocuea oleagina provoque en Crète des dégâts importants sur les cultivars d'olivier Mastoidis et Kalamon. Les fongicides cupriques suivants ont été testés contre la maladie: sulfate de cuivre (BBS 25), oxychlorure de cuivre (Virifix 50), sels cupriques des acides gras et résineux (Tenn Cop 5E) et sulfate ammoniacal de cuivre (Copac E). Deux traitements ont été effectués pendant les périodes critiques pour la Crète (début octobre, fin février) sur des arbres du cv. Kalamon. L'efficacité a étéévaluée par dénombrement des feuilles infectéès et des taches par feuille, sur échantillons prélevés dans la couronne des arbres traités. Pour estimer l'action phytotoxique des fongicides testés, on a ramasséà l'aide d'un filet plastique toutes les feuilles tombées. Les sels cupriques et le sulfate de cuivre ont montré la meilleure efficacitéà l'egard du pathogène. On a constaté de plus, 8 mois après le premier traitement chimique, une chute négligeable des feuilles saines.     

Première apparition de Sipha flava (Homoptera, Aphididae) sur la canne à sucre au Maroc

Depuis l'introduction de la canne à sucre au Maroc dans les années 70, les ravageurs rencontrés sur cette culture étaient jusqu'à présent tous considérés d'importance mineure, à l'exception de la sésamie ( Sesamia nonagrioides ) qui peut occasionnellement causer des dégâts par ses infestations sporadiques et irrégulières. Mais avec l'identification en Novembre 2006 d'un nouveau puceron de couleur jaunâtre connu sous le nom de Sipha flava, la situation pourrait devenir plus qu'alarmante. En effet, S. flava est particulièrement nuisible pour la canne à sucre, pouvant provoquer un jaunissement voire même un dépérissement des plants attaqués. Le puceron a déjà colonisé pratiquement toutes les variétés performantes de canne à sucre dans les deux périmètres de cultures irriguées (Gharb et Loukkos). Son identification au Maroc fait de son apparition une première sur le continent africain car il était auparavant strictement confiné au continent américain.     

ACIDE 2,4-DICHLOROPHÉNOXYACÉTIQUE ET CATABOLISME AUXINIQUE CHEZ HORDEUM ET TRITICUM

Résumé. Divers auteurs proposent d'expliquer les propriétés herbicides du 2,4-D par les modifications qu'il provoque dans le métabolisme auxinique mais leurs hypothèses à ce sujet sont souvent divergentes.
L'action du 2,4-D sur la croissance et sur le catabolisme de l'AIA a étéétudiée in vitro et in vivo chez Hordeum hexastichum et Triticum iativum cullivés à l'obscurité'. Chez ces deux espdèes, l'accroissement des concentrations dc 2,4-D inhibe la germination ct la croissance.
Des extraits de la coléopiile et de la premiére feuille d'Hordeum montrèrent une activitéélevée de l'auxine-oxydase, mais les extraits de Triticum furent inactils s'ils n'étaient pas additionnés de co-facteurs tels que MnCl₂ et le 2,4-dichIorophénol: ils contiennent des inhibiteurs de la déradation enzymatique de l'auxine.
L'addition de 2,4-D in vitro ne modifia pas la destruction de l'AIA par les extraita d'Hordeum ou de Triticum; l'inhibition du catabolisme de l'AIA, dans Hordeum , par des extraits bouillis de Triticum , ne fut pas modifie en présence de 2,4-D. L'activité tlr l'auxine-oxydase d'extraits d'Hordeum et de Triticum poussani en présence de 2,4-D fut exactement identique à celle des témoins, la comparaison etant faite stir la base d'un poids frais égal. L'inhibition, dans les exlraits de Triticum , ne fut pas affecteé par le 2,4-D.
L'action herbicidedu 2,4-Dpursurses deux espèces, à l'obscurité, nepeut, en conséquence, èire expliqueté par une perturbation du cataboiistne de l'auxine par les auxines-oxydases.
2,4-dichlorophtnoxyacetic and and auxin catabolism in Hordeimi and Triticum     

Importance de la maladie du charbon causée par Ustilago scitaminea sur canne à sucre dans la plaine du Gharb (Maroc)

L'apparition de la maladie du charbon sur la canne à sucre marocaine en 1993 a coïncidé avec la prédominance dans cette culture des génotypes particulièrement sensibles. Une grande épidémie s'est alors déclenchée dans l'un des deux principaux périmètres du royaume. Les infections se sont étendues en un laps de temps assez court sur toutes les superficies cultivées. Ce n'est que vers l'année 1999 qu'une première régression de la propagation de la maladie est enregistrée. Cela est le fruit de la libération de nouveaux cultivars résistants issus des essais de sélection menés par le Centre Technique des Cultures Sucrières (CTCS), principal organisme chargé de la promotion de la canne à sucre dans le pays. Le présent article retrace la dernière situation des infections par localité, cultivar et degré d'infection telle qu'elle a été déterminée suite à des prospections de grande envergure menées par toute la profession à travers le périmètre du Gharb.     

Biologie et lutte contre Aelia rostrata en Espagne

Des six especes d' Aelia présentes en Espagne, seules A. germari et A. rostrata provoquent des dégâts importants dans les cultures céréalières, en Andalousie occidentale et en Vieille-Castille respectivement. A. rostrata hiberne surtout dans les montagnes (950-1 200 m) du nord de la région, sur des plantes–refuges telles qu' Arctoslaphylos uva-ursi, Avena elatior et Juniperus communis. Selon les conditions météorologiques, la migration vers les champs de céréales a lieu vers la mi-mai. Normalement, la ponte se produit au début de juin et les adultes de la nouvelle génération retournent vers les lieux d'hibernation dés le début d'aout, l'espèce étant univoltine en Vieille-Castille. La lutte chimique pratiquée depuis les années soixante était initialement basée sur des produits tels que le fenthion et le malathion, appliqués souvent par voie aérienne sur de grandes surfaces. Actuellement, la préférence va au trichlorfon, normalement épandu par poudrage terrestre seulement sur les foyers d'infestation. Les dates de traitement sont choisies afin d'éviter tout effet néfaste sur les oophages ( Asolcus, Trissolcus , etc.) dont Fimportance est reconnue en Espagne.     

Amplification de séquences (RT-PCR) et analyse du polymorphisme des fragments de restriction (RFLP) de quelques isolats du Prunus necrotic ringspot ilarvirus

L'approche moléculaire basée sur l'usage de l'amplification génique (RT-PCR) et l'analyse du polymorphisme des fragments de restriction (RFLP) a été utilisée pour la détection et le typage de trois isolats (Peerless, Texas et Khoukhi) du Prunus necrotic ringspot ilarvirus (PNRSV) sévissant dans les vergers et les parcs à bois d'amandier en Tunisie. Une comparaison a été effectuée avec deux autres isolats provenant, en l'occurrence, de France (isolat de cerisier) et d'Italie (isolat d'abricotier). La RT-PCR a permis de mettre en évidence la présence de ce virus dans le matériel végétal testé en amplifiant une portion génomique de 282 pb localisée sur l'ARN-3 de ce virus. L'analyse RFLP a permis de distinguer deux groupes d'isolats (Khoukhi et Cerisier, d'une part et Texas et Abricotier, d'autre part). L'isolat Peerless appartient au deux groupes. Un travail antérieur de caractérisation sérologique basée sur l'emploi d'anticorps monoclonaux a permis de conclure à ce que l'analyse RFLP est moins sensible que la sérologie quant à la distinction entre divers isolats de PNRSV. Un travail ultérieur, utilisant le séquençage de produits de PCR, fournirait des informations encore plus précises et détaillées.     

Le Prune dwarf ilarvirus en Tunisie: détection par plante test, sérologie et par microscopie électronique et caracterisation biologique d'un isolat d'amandier

Les résultats préliminaires d'un travail de dépistage des virus des arbres fruitiers dans les vergers et les parcs à bois tunisiens sont présentés dans cet article. Ils concernent le Prune dwarf ilarvirus (PDV). Pour sa détection, des méthodes biologique (plantes indicatrices), sérologique (ELISA) et de microscopie électronique (DIP, ISEM et décoration) ont été utilisées. De plus, une caractérisation biologique d'un isolat d'amandier utilisant de nouveaux cultivars de Cucurbitaceae a été faite; elle constitue une première étape dans une étude plus élargie de typage d'isolats viraux en Tunisie.     

Revue des moyens de lutte contre la morelle jaune (Solanum elaeagnifolium Cav.) au Maroc

Cette revue présente les méthodes de lutte contre la morelle jaune explorées au Maroc. Concernant la lutte culturale, l'emploi d'une culture étouffante comme la luzerne ( Medicago sativa L.) en début de rotation réduit sensiblement l'infestation de cette adventice grâce aux fréquentes coupes, à la grande compétition et à l'effet allélopathique qu'exerce cette culture sur la morelle jaune. En lutte mécanique, trois méthodes ont démontré leur efficacité : le labour profond à la charrue à trois disques, le sweep (outil de 2,5 m de largeur composé de trois lames en V) et la sape (outil manuel qui coupe la plante au niveau du sol). Le labour profond (> 30 cm) et le sweep sont préconisés en début d'été et en post-récolte des cultures. L'intervention à la sape, utilisée 2 à 3 fois par an au stade initiation florale dans différents biotopes, permet l'affaiblissement progressif de l'adventice à moyen terme. La luzerne, le labour profond et le sweep sont conseillés pour les infestations moyennes àélevées. En outre, les interventions mécaniques combinées aux herbicides (le glyphosate, le sulfosate, l'aminotriazole et les phytohormones) donnent souvent de bonnes efficacités. La combinaison de ces méthodes est vivement souhaitable pour les grandes superficies où l'infestation est moyenne à forte.     

Relation entre I'infestation de Tylenchulus semipenetrans, la morphogenèse et la productivité de l'oranger cv. Maltaise demisanguine greffées sur bigaradier

Les variations pluriannuelles de la croissance végétative (orthotrope et plagiotrope) et de la production et du taux d'infestation des citrus par Tylenchulus semipenetrans suivent une évolution cyclique et des amplitudes décalées les unes par rapport aux autres. Ces variations présentent deux phases distinctes. La première se caractérise par une diminution de la population des nématodes dans les racines, une augmentation de la croissance plagiotrope aux dépens de la croissance orthotrope et une production annuelle stable. La deuxième phase se caractérise par contre par une augmentation de l'infestation, une croissance orthotrope plus dominante et une alternance annuelle de la production des agrumes. L'intervention chimique à l'aldicarbe permet de réduire l'incidence des nématodes sur les agrumes, mais seuls les traitements appliqués au cours de la deuxième phase sont efficaces contre les nématodes.     

Recherches expérimentales sur la pourriture acide de la grappe et sur ses rapports avec la pourriture grise1

La pourriture acide de la grappe est une grave maladie qui affecte surtout les cépages à grappes serrées, à l'approche de la vendange et lors de périodes de pluies prolongées. La maladie est caractérisée par la désagrégation de la grappe, par une odeur piquante d'acide acétique et la présence de Drosophila spp. La maladie est provoquée par des levures et bactèries acétiques qui pénètrent dans la baie à travers toutes sortes de blessures. Parmi les levures les plus capables de provoquer la maladie, on a identifyé Kloeckera apiculata et Saccharomycopsis vini. Dans le milieu considéré, il apparaît que les blessures provoquées par Botrytis cinerea n'influencent pas de façon significative la diffusion et l'intensityé de la pourriture acide. Les diptères du genre Drosophila sont apparemment les vecteurs les plus importants des agents de la maladie. On remarque que des infections de B. cinerea , existant avant la pourriture acide, sont inactiveées par cette derniere, qui empeche aussi des établissements successifs du champignon; le responsable de ces phenomenes est l'acide acétique qui peut agir, soit par contact, soit sous forme gazeuse. Etant donné la nature des agents pathogènes de la pourriture acide, on ne peut pas protéger les vignobles par des produits chimiques, alors qu'il serait possible d'intervenir contre le vecteur. Pour la prevention de la maladie, les auteurs proposent l'ensemble des mesures agronomiques et phytiatriques qui visent à empecher la formation de blessures sur les baies. A longue échéance, il est nécessaire de programmer une sélection de clones pour obtenir des cépages à grappes lâches, et avec des baies pourvues d'une pellicule résistante.