Etude de la dynamique d'une communaute adventice: I — Evolution de la flore adventice au cours du cycle vegetatif d'une culture

Study of the dynamics of a weed community. I: Evolution of the weed flora during the growth cycle of a crop An experiment was laid out to compare the effects of soil working and chemical weed control on the dynamics of a weed community (agrophytocenosis). The authors describe the methodology of study and present the weed flora of this experiment. During the crop cycle, weed density reached a peak, which occurred in April in winter barley and in May in spring barley. The stock of viable seeds in the soil amounted to about 7000 seeds/m² over a depth of 30 cm and weed emergence from sowing to harvesting the barley was higher between 0 and 10 cm and 10 and 20 cm than between 20 and 30cm; for most species viability was more than 80% and was independent of the depth of burial.     

Quelques critères de détermination au stade végétatif des Eragrostis annuels adventices des cultures au Nord Cameroun

Some criteria for the identification of vegetative stages of Eragrostis species, annual weeds in North Cameroon Nine annual Eragrostis species, agricultural weeds of North Cameroon, are differentiated by their vegetative characteristics; E. viscosa, E. namaquensis, E. gangetica, E. turgida, E. pilosa, E. tremula, E. aspera, E. ciliaris and E. cilianensis.     

Evolution de l'aptitude à germer des graines d'Amaranthus retroflexus L. récoltées dans différentes conditions, au cours de leur conservation

Development during storage of germinability of seeds of Amaranthus retroflexus L. harvested under different conditions The effect was studied of dry storage at 20 ± 1°C for 6 months or in soil 15 cm below the surface during one winter, on the germination behaviour of seeds of Amaranthus retroflexus L. harvested at the level of the main inflorescence on the parent plants grown under natural conditions or in different conditions of controlled photoperiod or temperature. At harvest, the seeds from plants which had developed late (July) in natural conditions were less dormant than those from plants appearing earlier (April); in controlled conditions, plants grown at 20°C in long days (16 h) produced seeds more dormant than those harvested from plants grown either at 20°C in short days (8 h) or at 25°C in long days (16 h). After dry storage or in the soil, this variation in germinability decreased but was never totally suppressed; the seeds retained the characteristics acquired during their formation and maturation. At harvest, for a defined growing condition, the dormancy of the seeds produced depends on the physiological state of the parent plants; after storage, the seeds which were the most dormant at harvest germinated more than the less dormant seeds. Finally, burying has a more favourable effect on breaking dormancy of the seeds than has dry storage.     

Observations sur les effets de Botrytis cinerea au cours de travaux de sélection de la vigne1

Des observations faites au cours des travaux de sélection sur des descendances issues de semis ont permis de mettre en évidence des liaisons positives entre l'intensité de la pourriture et chacun des critères: « puissance >> des souches et degré alcoolique probable du moút. Ces observations qui étaient recueillies sous forme de notations ont été analysées en recourant au coefficient de corrélation de Spearman. La liaison constatée entre le degré alcoolique et l'intensité de la pourriture n'est pas d'une interprétation facile.     

Essais de prévisions des épidemies de pourriture grise de la vigne par des observations climatiques1

Dans une période où l'on parle de plus en plus de lutte raisonnée, il nous a paru utile d' essayer de prévoir les périodes d'évolution de la pourriture grise pour éviter les traitements systematiques décidés a priori sans connaître les conditions climatiques à venir. Nous avons done experimenté, en nous inspirant d' une étude faite á propos de Botrytis cinerea sur fraisier, une méthode utilisant les températures moyennes journalières et une humidité relative supérieure à 90 %. Le but poursuivi dans cette expérimentation est double: a) introduction d' une façon plus compléte des données climatiques, et notamment de l'humidité relative, dans les critzères d'appréciation pour améliorer la technique de lutte qui est actuellement basée sur des interventions à trois stades végétatifs de la vigne, la quatriéme ayant lieu 3 semaines avant la récolte (méthode standard); b) étude de la possibilityé de supprimer les traitements qui se révéleraient inutiles, ce qui est un des objectifs des avertissements agricoles. II serait alors recouru au réseau climatique du Service de la Protection des Végétaux pour fournir, à l' ensemble des viticulteurs d'une région, les indications sur la lutte à entreprendre. Les expérimentations réalisées pendant quatre ans ont donné des résultats intéressants; elles devront étre reprises pour définir les critères à prendre en considération et la façon de les utiliser: températures (diurnes ou nocturnes), humectation des organes de la vigne, humidité. II semble en effet que l' humidité puisse apporter, aussi bien pour cette technique simple que pour la modélisation, des éléments utiles. Les comparaisons faites en 1980, à partir d' une étude sur la modélisation, font apparaître une bonne similitude entre cette stratégie nouvelle et les données fournies (températures moyennes, humidité relative supérieure à 90 %) par un poste météorologique à 2 m, situéà 25 km de la parcelle expérimentale.     

Etude du développement de Sesamia nonagrioides et établissement de modèles pour la prévision de ses populations dans la nature1

Dans cette étude, nous avons essayé de préciser l'effet des températures constantes et variables sur le développement de Sesamia nonagrioides. Les seuils thermiques inferieurs pour le développement normal de cet insecte ont également été déterminés. La connaissance de ces seuils pour les différents stades de la sésamie a permis le calcul de la somme des températures en degrés-jours nécessaires pour son développement. Ces calculs ont été effectués selon la loi de la constante thermique: K = Y (T - C). Cette somme est de l'ordre de 590 dj elle varie légèrement en présence de températures ambiantes basses ou élevées. La connaissance des dates de sortie des adultes (pièges lumineux) et des sommes thermiques nécessaires au développement des différents stades de la sésamie permet à tout moment de suivre 1'évolution des populations de cet insecte dans la nature.     

Situation de la maladie des feuilles jaunes en cuillère de la tomate (TYLCV) au Maroc*

Durant la campagne 1996/1997, la maladie due au TYLCV a été signalée pour la première fois au Maroc dans la région d’El Jadida au nord‐ouest du pays, lors des prospections effectuées par le Service de la Protection des Végétaux. En 1998, la maladie s’est propagée dans d’autres régions productrices de tomate notamment Agadir au sud‐ouest et Berkane au nord‐est. Depuis l’apparition de la maladie, le Service de la Protection des Végétaux en concertation avec la profession a mis en place une stratégie de lutte contre cette maladie. Celle‐ci se base essentiellement sur le respect d’un certain nombre de mesures, visant à préserver les plantations de l’attaque par ce virus et éviter des attaques précoces susceptibles de compromettre la productivité de la culture de tomate. Parmi les actions de contrôle qui se font de manière régulière, il y a lieu de citer entre autres le renforcement des contrôles des pépinières pour la détection du virus et de la mouche blanche. En plus des actions prophylactiques, une assise réglementaire a étéélaborée. Elle consiste en l’interdiction de l’importation des solanacées (genre Lycopersicon) et l’organisation de la circulation à l’intérieur du pays des plants susceptibles de véhiculer le virus en question.     

Adsorption et désorption de la pyrazone par quelques colloïdes organiques et minréaux

Adsorption and desorption of pyrazone by some organic and mineral colloids The adsorption and desorption of pyrazone on organic and mineral colloids and on ion-exchanging resins saturated with H⁺, Na⁺, K⁺, Ca⁺⁺ and Mg⁺⁺ ions was studied. The following order of adsorption was found for H-adsorbants: H-Amberlite> Dowex-H > H-humus > Al,H-montmorillonite> Al,H-illite> Al,H-kaolinite. This adsorption, which seems to be due to physical links and not to protonation mechanisms, is greater than that found with the -K, -Na, -Ca, and -Mg systems. With Ca- systems the same order of adsorption was obtained: Dowex-Ca>Ca-montmorillonile>Ca-illite> Ca-kaolinite. In contrast to what we found with Dowex resin, with montmorillonlte and illite the saturating cation seemed to affect adsorption of pyrazone; indeed we obtained the following order: Ca⁺⁺> Mg⁺⁺> K⁺> Na⁺. For all the systems we examined desorption of the adsorbed pyrazone was complete.     

Possibilités d'application de traitements préventifs contre les ravageurs au moyen de pulvérisations à ultra-bas volume

Pour le « pest management >>, l'envergure des opérations de lutte doit se fonder sur les caractéristiques du problème et notamment sur l'importance numérique des populations d'insectes à combattre et sur leur mobilité. La lutte anti-acridienne et celle qui est pratiquée contre la mouche tsé-tsé sont exposées à titre d'exemple. En outre, la lutte synchronisée contre des ravageurs du riz à Java, basée sur une étude préalable de la situation concernant des milliers d'hectares, a permis d'enregistrer des résultats bien supérieurs à ceux que l'on aurait pu obtenir en procédant aux essais habituels sur parcelles expérimentales. L'intérêt des pulvérisations à volume ultra-bas est qu'elles permettent d'effectuer des applications d'insecticides synchronisées à l'échelle que requiert la situation en cause.     

Mise en évidence de l'effet antagoniste de Pseudomonas fluorescens vis-à-vis de la fusariose vasculaire de la tomate

Les rhizobactéries du groupe Pseudomonas fluorescens sont considérées parmi les microorganismes à effets bénéfiques sur le biocontrôle et la biostimulation de la croissance des plantes cultivées. La caractérisation de quelques souches, isolées en Algérie, a révélé des potentialités d'antagonisme appréciables in vitro vis-à-vis de Fusarium oxysporum f. sp. lycopersici. La bactérisation des semences et des plantules de tomate a induit l'inhibition, voire même l'annulation de l'expression des symptômes de la fusariose.     

Etendue de distribution et degré d'infestation des adventices dans la rotation cotonnière au Nord-Cameroun

L'étude des adventices dans la rotation cotonnière au Nord-Cameroun a porté sur l'observation de 180 parcelles à trois époques du cycle cultural. L'analyse floristique qualitative met en évidence une flore de 280 espèces, réparties en 141 genres appartenant à 42 families botaniques, dont les mieux représentées sont les Poaceae, Fabaceae, Cyperaceae et Asteraceae. L'analyse floristique quantitative réalisée en fonction des saisons et des trois régions phytogéographiques de la zone d'étude montre que les espéces les plus fréquentes sont Ipomoea eriocarpa R. Br., Digitaria horizontalis Willd. et Commelina benghalensis L. et que les mauvaises herbes qui posent des problèmes majeurs d'infestation dans les cultures annuelles sont C. benghalensis, D. horizontalis et Striga hermonthica (Del.) Benth. Weed distribution and abundance in cotton rotation in northern Cameroon This weed study in cotton rotation in northern Cameroon concerns observations of approximately 180 fields on three occasions during the crop season. Qualitative floristical analysis shows a flora of about 280 species, in 141 genus among 42 botanical families in which the commonest representatives are Poaceae, Fabaceae, Cyperaceae and Asteraceae. Quantitative floristical analysis was carried out in relation to the three seasons and the three phyto-geographical areas of the region. It shows that the more frequent species are Ipomoea eriocarpa R. Br., Digitaria horizontalis Willd. and Commelina benghalensis L., and the weeds that cause most damage in annual crops are C. benghalensis, D. horizontalis and Striga hermonthica (Del.) Benth.     

Influence de la fertilisation azotée sur la receptivityéďun sol au piétin-échaudage,le développement de la maladie au champ et les populations de Pseudomonas fluorescents1

Différents travaux montrent que le piétin-échaudage est moins grave quand le blé reçoit une fertilisation azotée sous forme ammoniacale plutôt que sous forme nitrique. Les hypothèses avancées pour expliquer ce phénomène sont une réduction du pH de la rhizosphère, ayant un effet direct sur le développement du champignon, ou indirect par stimulation ?une partie de la microflore, ou encore une incidence de la forme ?azote sur la physiologie de la plante. Dans un essai conduit au champ, trois modalités expérimentales ont été combinées: cultivars, traitement fongicide de semences, fertilisation azotée. Les résultats présentés ici portent sur ce dernier facteur à deux niveaux (sulfate ?ammonium ou ammonitrate). Deux notations, à partir de plantes prélevées au champ, ont renseigné sur ?évolution du piétin-échaudage: seule la fertilisation azotée a eu un effet signiflcatif sur le développement de la maladie, le sulfate ?ammonium réduisant de moitié la fréquence de plantes attaquées (15 contre 32%), sans diminuer la gravité des attaques. Parallèlement, des tests réalisés sur échantillons de sols prélevés en décembre, mars et mai, ont indiqué qu'à ces trois périodes les sols fertilisés avec du sulfate ?ammonium étaient moins réceptifs que ceux fertilisés avec de ?ammonitrate. Enfin, les analyses sur une fraction bactérienne de la microflore ont montré que les Pseudomonas fluorescents étaient quatre fois plus nombreux pour le sulfate ?ammonium que pour ?ammonitrate.     

Estimation des niveaux de résistance au développement ďHeterodera avenae chez les triticinées1

Ľanalyse en drains ou en bouteilles de cinq espèces ď Aegilops compareées au blé tendre montre le très bon comportement ď Aegilops ventricosa vis-à-vis ď Heterodera avenae. Cette espèce s'oppose totalement au développement des pathotypes Fr1 et Fr4 isolés en France. Ďautres Aegilops, tels qu'A. comosa, A. uniaristata ou A. variabilis, se révélent être des hôtes très médiocres. Ľestimation ďun niveau de résistance ďune lignée se fait généralement àpartir de quatre àcinq plantes. Ľanalyse ďune lignée ďaddition blé -A. ventricosa montre que ľestimation de la moyenne est satisfaisante àpartir ďune quinzaine de plantes. La variabilityé de comportement des plantes au sein ďune lignée pourrait s'expliquer par des différences observées dans les poids de système racinaire des plantes. Cependant, le cœfficient de corrélation entre le poids de système racinaire et le nombre de kystes par plante est généralement faible. La pondération par le poids ou la note de système racinaire améliore légèrement ľestimation de la moyenne du nombre de kystes chez une lignée. II est préférable ďaugmenter le nombre de plantes testées dans chaque lignée.