Echanges intercontinentaux de peupliers destinés àľamélioration: point de vue ďun pathologiste européen

Une liste de champignons présumés pathogénes pour le peuplier, et qui n'ont pas encore été détectés en Europe, a été dressée. En dépit des erreurs et omissions toujours possibles, cette liste met en lumière les risques potentiels ďintroduction de parasites. II est suggéréďimporter les peupliers de préférence àľétat de semences ou de cultures in vitro lorsqu'on désire du matériel cloné. Si néanmoins des boutures sont introduites, elles devraient être placées en serre de quarantaine et seules les pousses apparemment saines qui en résultent seraient retenues pour la multiplication par bouturage herbacé alors que la bouture originale serait détruite. Les plants issus de semis ou de bouturage devraient être installés ensuite dans une pépinière prévue pour cet usage, située hors des régions populicoles et soumise àľinspection phytosanitaire. II est nécessaire ďengager une coopération internationale pour aboutir à une définition commune des races de rouille et des clones qui pourraient servir de plantes-pièges.     

Bilan de 9 ans de suivis des déprédations de Hamsters communs (Cricetus cricetus) sur les cultures alsaciennes

En France, le hamster commun ( Cricetus cricetus ) n'est présent que dans la plaine du Rhin. Classé nuisible jusqu'en 1993 en raison des dommages qu'il causait aux cultures, il est aujourd'hui menacé de disparition dans l'ouest de l'Europe. Il fait l'objet d'un programme de conservation à la demande du Ministère de l'Environnement depuis 1998. En raison des déprédations que quelques individus peuvent causer au printemps dans les cultures spécialisées, C. cricetus entre en conflit avec les exploitants agricoles. Pour éviter des destructions illicites, une procédure de constats de dommages a été mise en place dès 1998. Elle aboutit à la capture des animaux en cause ou à une compensation financière correspondant au manque à gagner à la récolte. En 9 ans, 48 exploitants alsaciens ont fait appel à cette procédure. 107 constats ont été dressés pour 270 terriers et 49 animaux ont été capturés et déplacés. Enfin, les dommages liés à la présence de 126 terriers ont été indemnisés pour une valeur totale d'environ 8100 EUR. Cet article met en évidence que les déprédations causées par C. cricetus s'effectuent principalement en mai, pendant une dizaine de jours, sur 3 cantons. Les campagnes d'information et la prise en compte des dommages ont contribuéà faire accepter l'espèce par la majeure partie des exploitants agricoles. Pour que cette tendance perdure, il est impératif de maintenir le système existant, mais aussi de restaurer l'habitat de l'espèce et de sensibiliser les exploitants à l'importance de ce petit rongeur alsacien.     

Éléments de biologie chez Nacobbus aberrans (Thorne, 1935) Thorne & Allen, 1944 (Nematoda: Pratylenchidae): 1 – Capacités de quiescence et de diapause

Nacobbus aberrans est un nématode phytoparasite réglementé dans l'Union Européenne. Les risques d'introduction restent limités de par les réglementations mises en place. Toutefois, l'intensification actuelle des échanges commerciaux implique une meilleure connaissance de ses capacités à surmonter les conditions adverses auxquelles il peut être exposé lors d'importation de matériel végétal. La présente étude s'est attachée àétudier la capacité des stades précoces, œuf et J2, de N. aberrans à suspendre leur développement. L'étude de l'éclosion de masses d'œufs de deux populations sud-américaines de N. aberrans met en évidence l'existence d'une diapause embryonnaire, se traduisant par la persistance d'œufs non développés et de juvéniles non éclos dans une masse d'œufs, malgré des conditions favorables de développement. Cette même étude souligne l'existence d'une relation linéaire entre le nombre d'individus éclos et le nombre total d'individus dans une masse d'œufs, avec un pourcentage moyen d'éclosion d'une masse d'œufs variant de 85 à 90%. L'étude des deuxièmes stades juvéniles en conditions de dessiccation montre que ce stade est capable de surmonter cette condition extrême, en conservant ses capacités de parasitisme sur tomate en conditions in vitro . Ces résultats sur les dormances chez N. aberrans soulignent le risque accru d'établissement de ce nématode en cas d'introduction à des stades difficilement décelables, mais capables de parasitisme.     

Le Prune dwarf ilarvirus en Tunisie: détection par plante test, sérologie et par microscopie électronique et caracterisation biologique d'un isolat d'amandier

Les résultats préliminaires d'un travail de dépistage des virus des arbres fruitiers dans les vergers et les parcs à bois tunisiens sont présentés dans cet article. Ils concernent le Prune dwarf ilarvirus (PDV). Pour sa détection, des méthodes biologique (plantes indicatrices), sérologique (ELISA) et de microscopie électronique (DIP, ISEM et décoration) ont été utilisées. De plus, une caractérisation biologique d'un isolat d'amandier utilisant de nouveaux cultivars de Cucurbitaceae a été faite; elle constitue une première étape dans une étude plus élargie de typage d'isolats viraux en Tunisie.     

Réflexions sur la notion de pulvérlsation à dosage ultra-bas

L'application de traitements à dosage et à volume ultra-bas en goutte-lettes fines, uniformes et non volatiles s'est développée lorsque des expériences pratiques ont indiqué que leur efficacité se fondait sur une redistribution de la matière active à la surface des tissus végétaux non atteints à l'origine. Le choix s'est porté sur des gouttelettes de 70 microns, émises de préférence à partir d'appareils rotatifs. Des volumes de 1 à 8 1/ha semblent suffisants contre les cryptogames et les insectes stationnaires et 0.1 à 1 1/ha contre les insectes mobiles, mais il y a lieu de réduire encore le dosage en l'adaptant aux strictes nécessités.
Les risques de dérive des produits non volatils paraissent moindres que ceux des pulvérisations à base d'eau. Une étude suivie des formulations pourrait réduire les dangers de contamination mais la notion de traitements à dosage ultra-bas mérite de retenir l'attention.     

Etude de la gamme d'hôtes du sugarcane mosaic potyvirus et du sugarcane bacilliform badnavirus infectant la canne à sucre au Maroc

Le sugarcane mosaic potyvirus (SCMV) et le sugarcane bacilliform badnavirus (SCBV) sont responsables des deux principales maladies virales identifiées sur la canne à sucre au Maroc à ce jour. L'étude de l'épidémiologie de ces deux virus a montré que le SCMV peut contaminer une gamme hôtes relativement large d'adventices et de plantes cultivées alors que le SCBV n'infecte qu'une gamme assez restreinte. Les plantes-hôtes communes déterminées sont le panicum et le sorgho. Le milieu marocain est particulièrement propice au SCMV et assure parfaitement son maintien dans les conditions naturelles. Il offre une large gamme d'hôtes parmi les espèces les plus prédominantes et une abondance du vecteur potentiel Rhopalosiphum maidis. Le maintien dans la nature du SCBV serait dû essentiellement à la sensibilité et la pérennité des cannes nobles et sa dissémination serait assurée principalement par les boutures.     

Etude des fongicides utilisés contre la pourriture grise de la vigne au Portugal1

La pourriture grise est une maladie très importante au Portugal. On peut affirmer qu'elle cause des dégâts surtout à deux époques: avant la floraison et pendant l'été. C'est dans les régions viticoles du nord du pays qu'on trouve la maladie avant la floraison, provoquant des dégâts de l'ordre de 25 à 30 % de la récolte prévue. A l'exception du sud du pays, toutes les régions viticoles subissent pendant l'été d'importants dégâts qui peuvent atteindre 90 % de la production. Les résultats des essais réalisés pendant 11 ans sont brièvement présentés. Les matières actives suivantes ont été testées: bénomyl, carbendazime, dichlofluanide, dichlozoline, iprodione, méthyldichlofluanide, procymidone, thiabendazole, thiophanate-méthyl, vinchlozo-line, et folpel + oxychlorure de cuivre. Les fongicides les plus recents se sont montrés les plus efficaces. Lorsque le produit est très efficace, la méthode « standard >> ne diffère pas significativement des méthodes consistant à traiter tous les 15 jours ou tous les 8 jours à partir de la floraison (jusqu'à 3 semaines avant la récolte).     

Etude des adventices des vergers d'agrumes dans le Gharb (Maroc): aspects floristique, agronomique et écologique

A partir de 108 stations dans lesquelles des relevés on été effectués en hiver puis en été dans les vergers d'agrumes de la région du Gharb, 216 espéces adventices appartemant à 47 families botaniques ont été recensées. Les annuelles (76%) et I'élément méditerranéen (54%) sont prépondérants et caractérisenl cette flore. Les notations d'abondance et de fréquence ont permis de dégager 29 espéces ayant une nuisibililé non négligeuble vis à vis des agrumes. Dix de ces espéees sont des géophytes particuliérement redoutables. Les variables édaphiques, texture et teneur en calcaire total, ont été les plus déterminantes pour expliquer la distribution des adventices dans la zone d'étude. La comparaison des diflérentes projections des modalités des facteurs à I'aide de 1'Analyse Factorielle des Correspondances a permis d'individualiser trois groupes homogenes d'especes.     

Relation entre I'infestation de Tylenchulus semipenetrans, la morphogenèse et la productivité de l'oranger cv. Maltaise demisanguine greffées sur bigaradier

Les variations pluriannuelles de la croissance végétative (orthotrope et plagiotrope) et de la production et du taux d'infestation des citrus par Tylenchulus semipenetrans suivent une évolution cyclique et des amplitudes décalées les unes par rapport aux autres. Ces variations présentent deux phases distinctes. La première se caractérise par une diminution de la population des nématodes dans les racines, une augmentation de la croissance plagiotrope aux dépens de la croissance orthotrope et une production annuelle stable. La deuxième phase se caractérise par contre par une augmentation de l'infestation, une croissance orthotrope plus dominante et une alternance annuelle de la production des agrumes. L'intervention chimique à l'aldicarbe permet de réduire l'incidence des nématodes sur les agrumes, mais seuls les traitements appliqués au cours de la deuxième phase sont efficaces contre les nématodes.     

Éléments de biologie chez Nacobbus aberrans (Thorne, 1935) Thorne & Allen, 1944 (Nematoda: Pratylenchidae): 2 – Capacités de développement sur hôtes en conditions in vivo et in vitro

La présente étude, portant sur quatre populations sud-américaines de N. aberrans , s'est attachée à comprendre les capacités de multiplication de ce nématode en conditions in vitro (plante développée sur milieu gélosé) et en conditions in vivo (plante développée en pot). Le développement in vitro de N. aberrans est possible dans une gamme non exhaustive de température de 10°C à 25°C, avec un optimum à 20°C, sur de nombreuses plantes d'intérêt agronomique. Toutefois, cette capacité in vitro varie d'une population à une autre et est fortement conditionnée par la pénétration du nématode au stade J2 dans les racines. Les essais in vivo ont montré que la betterave et la tomate sont de très bons hôtes pour toutes les populations testées, alors que d'autres cultures sont favorables à certaines populations (pomme de terre et populations «race pomme de terre>>, poivron et populations «race betterave>>). Enfin, certaines plantes bien que ne présentant pas de symptômes de parasitisme (galles) sont capables d'héberger le nématode en lui permettant d'atteindre le stade J4 sans pour autant réaliser son cycle biologique en entier, ni se reproduire (haricot, concombre). Ces éléments biologiques soulignent le risque réel et majeur d'établissement pour la zone européenne de N. aberrans en cas d'introduction, nématode apte à se développer sur de nombreuses plantes, quel qu'en soit le mode de culture et parfois en l'absence de tout symptôme.     

La pourriture sèche des racines — une maladie très grave des agrumes en Grèce

Une nouvelle maladie, la pourriture sèche des racines et du collet, se manifeste chez les agrumes en Grèce et surtout en Crète, provoquant des dégâts importants. Les jeunes sujets de moins de 5 ans ainsi que les arbres en production de 15–25 ans se sont montrés les plus sensibles. La maladie se manifeste fortement au cours de trois périodes: au printemps (pleine floraison), en été (températures élevées) et en automne (début de la maturité des fruits). Les symptômes les plus fréquents sont l'apoplexie et l'hémiplégie. Les porte-greffe Citrus aurantium, Poncirus trifoliata et citrange Troyer sont également affectés. Trois espèces de Fusarium ont été isolées à partir des racines d'arbres atteints ( Fusarium solani, F. proliferatum et F. sambucinum ) dans la proportion de 7:1,5:1. Un essai d'inoculation artificielle d'arbres en pots a confirmé que ces champignons sont capables de provoquer la maladie, surtout en présence de stress hydrique, de fumure excessive, ou de blessures des racines.     

La cicadelle verte (Empoasca flavescens F.), cause d'importants rougissements du feuillage de la vigne

L'étude de la symptomatologie des dégâts imputables à Empoasca flavescens F. a conduit à une concordance de vues entre chercheurs italiens, français et suisses. Grandes sont les possibilités de confusion avec les altérations chromatiques des feuilles de vigne dues à d'autres causes comme les viroses, les acariens, les carences alimentaires, etc., et l'interprétation erronée des symptômes peut avoir des conséquences fâcheuses. C'est la raison pour laquelle il a paru utile de préciser les différentes natures des dégâts.     

Détection des races 0, 1 et 2 de Fusarium oxysporum f. sp. niveum et leur distribution dans les régions de production de la pastèque en Tunisie

La détermination des races physiologiques de Fusarium oxysporum f. sp. niveum dans les régions de production de la pastèque en Tunisie a révélé la présence des 3 races 0, 1 et 2. A partir des 90 isolats obtenus à partir des plantes flétries de pastèque, 13%, 42% et 45% ont été identifiés respectivement comme étant de la race 0, de la race 1 et de la race 2. La race 0 a été trouvé dans 17% des parcelles prospectées, alors que les races 1 et 2 ont été signalées dans 70% des parcelles. La race 2 a été présente en association avec une ou les deux races au sein de la même parcelle. Notons également la dominance de la race 2 au sein de certaines régions du Sud (Gafsa et Métouia) et du Nord (Testour). Les races 1 et 2 ont été aussi détectées à partir du sol et des graines de pastèque.     

Tendances nouvelles dans la protection des plantes

La situation d'après-guerre, où la lutte chimique plutt préventive semblait pouvoir assurer une protection adéquate des cultures, s'est modifiée lorsque les effets secondaires des traitements ont porté préjudice à leur rentabilité et que s'est posé le problème des résidus. Une nouvelle tendance, qui se fonde sur une détermination préalable de la nécessité des interventions, fait appel aux notions de lutte intégrée, qui associent les diverses possibilités de lutte biologique (introduction de parasites ou prédateurs, élevage et lâchers d'auxiliaires, lutte génétique, emploi d'attractifs) à d'autres procédés (sélection des plantes en vue de leur résistance, mesures culturales). Une étroite coopération entre chercheurs actifs dans ces différents domaines est préconisée.     

Recherches expérimentales sur la pourriture acide de la grappe et sur ses rapports avec la pourriture grise1

La pourriture acide de la grappe est une grave maladie qui affecte surtout les cépages à grappes serrées, à l'approche de la vendange et lors de périodes de pluies prolongées. La maladie est caractérisée par la désagrégation de la grappe, par une odeur piquante d'acide acétique et la présence de Drosophila spp. La maladie est provoquée par des levures et bactèries acétiques qui pénètrent dans la baie à travers toutes sortes de blessures. Parmi les levures les plus capables de provoquer la maladie, on a identifyé Kloeckera apiculata et Saccharomycopsis vini. Dans le milieu considéré, il apparaît que les blessures provoquées par Botrytis cinerea n'influencent pas de façon significative la diffusion et l'intensityé de la pourriture acide. Les diptères du genre Drosophila sont apparemment les vecteurs les plus importants des agents de la maladie. On remarque que des infections de B. cinerea , existant avant la pourriture acide, sont inactiveées par cette derniere, qui empeche aussi des établissements successifs du champignon; le responsable de ces phenomenes est l'acide acétique qui peut agir, soit par contact, soit sous forme gazeuse. Etant donné la nature des agents pathogènes de la pourriture acide, on ne peut pas protéger les vignobles par des produits chimiques, alors qu'il serait possible d'intervenir contre le vecteur. Pour la prevention de la maladie, les auteurs proposent l'ensemble des mesures agronomiques et phytiatriques qui visent à empecher la formation de blessures sur les baies. A longue échéance, il est nécessaire de programmer une sélection de clones pour obtenir des cépages à grappes lâches, et avec des baies pourvues d'une pellicule résistante.     

L'humectation: une nouvelle méthode d'application des herbicides1

On entend par humectation la technique qui consiste à déposer sur une plante une masse de bouillie par contact direct Ce mode d'application présente un intérét certain dans la mise en place d'herbicides polyvalents en culture. La sélectivité est dans ce cas assurée par la différence de hauteur entre les plantes cultivées et les adventices. Cette technique permet d'apporter une solution chimique rationnelle à des problèmes spécifiques de désherbage: 1) betteraves montées et sauvages en betteraves fourragères ou industrielles, 2) adventices (joncs, rumex, chardons, refus) en prairies. Les différents matériels utilisés comprennent: 1) la toile humectante alimentée par capillarité (Herbilame, Herbichoc); 2) les cordes alimentées par capillarité (Cordyl, Kapout); 3) les cordes en charge (Herbitec); 4) les cordes alimentées sous pression (Wedge Wick). Des résultats sont présentés sur les taux d'efficacité des différents matériels en prairies et sur betteraves industrielles en France.     

Lutte expérimentale contre Dacus oleae Gmel. par pulvérisations curatives à bas et très bas volume

En 1968, notre Station a continué les recherches expérimentales contre la mouche de l'olive ( Dacus oleae Gmel.) pour étudier l'effet des pulvérisations à bas et très bas volume par rapport aux traitements à volume normal. Les applications effectuées à bas volume ont utilisé des quantités d'eau de 1, 2, 4 et 6 litres pour chaque arbre, et à volume normal 12 litres, avec un dosage constant en matiàre active de l'insecticide (diméthoate). Une autre série de pulvérisations à très bas volume a été opérée avec des insecticides spécialement préparés, tels que Dimécron 50, Carbicron 50 et Nuvacron 50 à des doses de 7, 10 et 14 cm² par arbre. Les résultats de ces expériences sont exposés en détail.     

EFFETS DU CHLORATE DE SODIUM SUR LES MICROORGANISMES DU SOL, LEUR RESPIRATION ET LEUR ACTIVITE ENZYMATIQUE

Résumé. En vue de dé terminer les effets du chlorate de sodium sur les microorganisms du sol, leur respiration ct leur activité enzymatique, celui-ci a été appliqué sous forme granulée à la dose normale (150 kg/ha comme matière active) aux partellcs enherbées ou nouvellemcnt dé sherbé es. Les é chantillons ont été recueillis apré s 5, 27 et 150 jours à une profondeur de 0–20 cm sur des parcelles traité es et non traité es.
Le nombre total de la microflore, des actinomycètes, des cellulolytiques aérobies, des bactéries ammonifiantes de même que des bactéries nitrifiantes et dénitrifiantes n'est pas affecté par l'herbicide. En ce qui concerne les échantillons prélevés après 27 jours, la production de CO₂était, initialement, identique dans les sols traités ou non traités, mais elle diminue ensuite dans le sol traité au chlorate, ce qui indique une diminution du métabolisme global microbien. Le chlorate réduit l'activite déshydrogénasique des échantillons recueillis aprés 5, 27 et 150 jours; ceci est attribuéà l'apparition de l'oxygène à partir de chlorate, ce dernier étant, après 150 jours, complètement éliminé du sol.
Die Wirkung von Natriumchlorat auf Bodenmikroorganismen, ihre Atmung und Enzymaktivität     

Liste des nématodes phytoparasites (Tylenchida et Dorylaimida) des départements français d'Amérique (Guadeloupe, Martinique et Guyane) et dispositions réglementaires

Cet article présente les premières listes de nématodes parasites des plantes (Tylenchida et Dorylaimida) des départements français d'Amérique: Guadeloupe, Martinique et Guyane. Ces listes ont étéétablies suite aux nombreuses enquêtes faunistiques en nématologie conduites dans ces départements depuis les premiers résultats d'analyses nématologiques de Scotto La Massèse en 1968. L'inventaire général comporte 171 entrées taxinomiques, réparties en 42 genres et 18 nouvelles espèces. Ainsi, à la Guadeloupe, 82 espèces ont été inventoriées dont 3 espèces nouvelles; à la Martinique, 87 espèces ont été inventoriées dont 7 espèces nouvelles; et en Guyane, 97 espèces ont été inventoriées dont 8 espèces nouvelles. Quelques-unes de ces espèces sont sur les listes A1 et A2 de l'OEPP ( Aphelenchoides besseyi A2/122, Radopholus similis A2/126, Xiphinema americanum sensu lato A1/150 et Xiphinema rivesi A2/262). L'intérêt de telles études en nématologie est discuté ainsi que les dispositions réglementaires quant à la présence d'espèces économiquement importantes ou réglementées, au regard de l'accroissement des échanges inter-îles ou intercontinentaux et des risques phytosanitaires encourus, que ce soit dans les départements français d'outre-mer (DOM) ou les pays et territoires d'outre-mer (PTOM).     

La situation réelle en matière d'évaluation des pertes de récoltes

Après un bref exposé historique portant sur les 100 dernières annèes, il est fait état des trois éléments intervenant dans l'estimation des pertes de récoltes, à savoir: détection de la présence de l'organisme nuisible, mesure de l'incidence ou de l'intensité de ses attaques et évaluation des réactions de la plante-hôte. Une justification objective des interventions antiparasitaires d'envergure est demandée par les milieux politiques et économiques, tandis que les recherches se poursuivent sur les possibilités d'assurer des gains de production par une lutte efficace; l'accent est mis sur l'importance des prévisions indiquant la nécessité de tels traitements. II importe de bien définir les buts des évaluations envisagées afin de profiter au maximum des économies que permettent de réaliser les méthodes modernes de statistique.